merci à Emmy A., sans qui ce livre n'existerait pas
PRIX DU ROMAN GAY 2022 (Coup de Cœur)
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Et il continue de me pleurer dessus alors même qu’il n’est plus là. Je le sens sur mon épaule le poids de la tête le poids des larmes à déverser les larmes qui pleuvent. Quelquefois la sensation me revient et il n’a toujours pas cessé de pleuvoir à ce jour.
17 ans, 19 ans : deux âges pour un roman au cœur de l’adolescence et de son intimité.
Un narrateur ancré à Marseille raconte ce quotidien ponctué de l’intensité qui le caractérise : se découvrir et vivre un être, un désir et une sexualité hors des normes hétéropatriarcales, faire face à l’homophobie et au mensonge, s’habituer au secret – le sien ou celui de l’autre. Quitter l’école car elle n’a plus rien à offrir et s’installer devant la mer, essuyer l’insulte, tenter de contrer la honte par l’émancipation, cacher la maladie ou le trouble psychique, affronter la précarité et la douleur familiale.
Par une écriture de l’intime dans laquelle résonne pourtant puissamment un élan collectif, ce roman fait entendre tous les mécanismes de l’homophobie, intériorisée ou non. Et face à ceux qui voudraient imposer un déterminisme, s’élèvent le refus de s’effacer, le refus d’excuser et le refus de disparaître. Dans ce texte se construit une voix puissante et autonome qui dit combien est forte la volonté d’exister.
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Être homosexuel et adolescent dans le Marseille des années 2020. Voilà un sujet digne des éditions Blast que l'on suit avec intérêt. Dans ce récit puissant, nous vivons la passion, nous vivons la peur, nous vivons la violence, nous vivons la joie. Ça vous donnerait presque le tournis. Mais ce léger malaise, ce n'est finalement qu'un moyen pour l'auteur d'emmener le lecteur, la lectrice, dans cette lutte pour ne pas disparaître, pour ne pas refuser d'être celui qu'on est. Un roman brûlant qui redonne des couleurs à un printemps un peu trop brun...
Librairie La Rumeur des crêtes
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Le collectif Dæyke Reader propose une lecture de Là où les trottoirs s'arrêtent en accès libre !
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Quelques mois après la sortie du livre, mon ami Faust m’écrit. Il me dit qu’il parle de mon roman avec sa mère. Elle lui demande si mon titre est une référence à une chanson de Sylvie Maréchal. Je ne connais pas Sylvie Maréchal, j’écoute. Frappé immédiatement par les paroles de cette chanson, tant elles font écho à certains passages du roman, et par cette voix. (Je réécoute la chanson plusieurs fois ; puis d’autres de cette chanteuse tombée dans l’oubli.)
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